Les contes de la Lune noire
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Et si derrière les faits se cachait une autre vérité...
 
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 Les contes macabres de Perséphone

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Perséphone
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MessageSujet: Les contes macabres de Perséphone   Les contes macabres de Perséphone EmptySam 30 Jan - 19:14

SINE TE QUA NON




"Des jumeaux vrais ne sont qu'un seul être dont la monstruosité est d'occuper deux places différentes dans l'espace." [Michel Tournier] Extrait de Les Météores


Nathan et Charlotte D. naquirent lors d'une glaciale nuit de décembre à deux minutes d'intervalles. Nathan fut le premier, il réclama sa sœur par un long vagissement qui fit trembler et le médecin et les parents des jumeaux. Charlotte ne tarda pas à poindre à son tour son minois ensanglanté à la sortie du cocon maternel. Ils grandirent au sein d'une famille déjà nombreuse et là complétèrent pour la faire culminer au chiffre de neuf membres. Angoissés par cette foule parentale oppressante, ils se réfugiaient l'un vers l'autre. Nul ne faisait attention à leurs jeux, leurs rires et leurs pleurs. Après avoir passé plusieurs mois blottis l'un contre l'autre, ils ne purent plus se quitter tout le long de leur enfance et de leur adolescence. A la fois identiques et complémentaires, ils semblaient former un tout dont aucun tiers ne pouvait briser l'unité; un tout dont l'extraction de l'une des deux moitiés ferait inévitablement sombrer l'autre. Ils sentaient au fond d'eux que ce lien était indéfectible et s'en réjouissaient, s'enfermant dans la béatitude de leur bulle de gémellité.
Nathan et Charlotte faisaient tout ensemble, ils se baignaient ensemble, ils dormaient ensemble et rêvaient à l'unisson. Leur chambre était divisée en deux mais ressemblait à deux faces du même miroir: deux lits identiques, deux bureaux identiques et une bibliothèque uniques de livres qu'ils avaient parcourus ensemble. Bien sûr, Nathan et Charlotte étaient dissociables en plusieurs manières: leur sexe n'était pas le même et leurs caractères différaient. Nathan était un être extraverti, doux et émotif; alors que Charlotte s'effaçait derrière son frère comme un bernard l'ermite dans sa coquille, effrayée par le monde hostile qui les entourait et qu'elle méprisait. Physiquement parlant, ils étaient identiques, du moins juqu'à la puberté, qui rompit à tout jamais leur unité duelle. Charlotte n'eut de cesse de masquer ses nouvelles formes, émanations disgracieuses de sa fusion avec son frère. Ils étaient tous deux pâles et effacés, de cheveux, de peau et d'yeux; comme si même leur mélanine était partagée en deux parts égales.
L'intense complicité entre Nathan et Charlotte était impénétrable pour le monde extérieur et mal comprise par leur famille. Leurs parents ne leur portaient pas une grande attention, et passaient outre leur renfermement l'un sur l'autre. Sachant Charlotte introvertie, ils ne communiquaient qu'avec son frère, heureux par ce fait de soustraire sa sœur à sa hantise de l'environnement externe à leur bulle. Il en était de même à l'école, où Nathan se réservait l'exclusivité de la conversation de sa sœur. Cette unité et unicité parfaite dura jusqu'à l'âge de quinze ans.
Ce fut durant cette période que Charlotte fut atteinte d'un mal étrange, d'une façon si silencieuse et discrète que seul Nathan remarqua un changement. Il percevait la profonde douleur qui l'animait, prenant inlassablement soin de sa sœur en soulageant ses fièvres et vertiges par des mots doux et des caresses. Mais leur éternelle complicité s'appliqua également aux maux de Charlotte. En effet, peu de temps après sa sœur, Nathan ressentit lui aussi les mêmes symptômes, mais de façon beaucoup plus virulente et notable. Fièvre accablante, éruptions cutanées, douleurs aigües........même les laxistes parents ne pouvaient ignorer de telles manifestations. Ils décidèrent de réagir et conduisirent le plus rapidement possible le jeune Nathan aux urgences où il fut immédiatement examiné par un chirurgien. Celui-ci ne tarda à programmer une intervention, bien qu'il n'ait pas pu identifier l'origine du mal qui rongeait le jeune garçon. Les symptômes étaient trop graves pour attendre les résultats des examens sanguins: on opta pour la chirurgie exploratrice. Charlotte suivait de près son frère, qui était mené jusqu'au bloc opératoire; on la laissa même assister à l'intervention. Tandis qu'on plaçait un masque sur le visage luisant de Nathan, sa sœur lui serrait la main avec tendresse et lui souriait avec tristesse. Le garçon n'eut pas le temps de s'en inquiéter car une bouffée de gaz anesthésiant venait de lui être insufflée dans ses poumons affaiblis, le plongeant instantanément dans l'inconscience.
Quand Nathan se réveilla, il n'avait plus aucun repère spatio-temporel et ne savait pas combien de temps avait duré son sommeil artificiel. Les souvenirs lui revinrent rapidement: la maladie, le chirurgien, la main de Charlotte sur la sienne....Dès qu'il bougea, une infirmière accourut pour lui retirer le tube d'aide respiratoire qui lui obstruait paradoxalement la gorge. Nathan toussa violemment quand on lui retira le tube, ce qui réveilla une longue plaie qu'il n'avait pas encore remarquée sur son torse au niveau du cœur. Posant la main sur le pansement couvrant la plaie inconnue, il rechercha sa sœur du regard mais elle n'était pas là. Angoissé sur son lit d'hôpital, Nathan appela sa sœur avec une voix faible et éraillée. L'infirmière, alarmée par les cris du garçon, lui demanda de garder ses forces. Loin de se calmer, Nathan lui demanda où était partie sa sœur Charlotte. La femme lui affirma qu'elle n'avait pas vu de jeune fille avec lui, a fortiori une jeune fille qui lui ressemblait. Nathan était de plus en plus paniqué. Il dit à l'infirmière que Charlotte avait pourtant été présente lors de l'intervention chirurgicale. La femme sourit et le gronda doucement: on ne laissait entrer que le personnel médical dans le bloc opératoire et surtout pas des mineurs. Le garçon se mit à pleurer de désespoir. L'infirmière, inquiète, s'empara du dossier médical de Nathan et y lut le compte rendu du chirurgien chargé de l'opération du jeune garçon:

"Nathan D. Arrivée aux urgences à 15h33 avec des signes d'infection sévères. Avons détecté une possible septicémie. La chirurgie exploratrice a confirmé ce soupçon: corps charnel étranger implanté dans le cœur, sans doute depuis très longtemps. Fusion de l'élément au cœur du patient. Avons extrait le corps étranger et suturé le cœur du patient. Avons fait analyser l'intrus: fœtus à l'ADN quasiment identique à celle du patient probablement présent depuis la naissance. C'est une première dans les annales médicales, premier cas de deux jumeaux rassemblés en un même corps. Il est très étonnant que le fœtus ait pu rester en vie tout ce temps: c'est un mystère inexplicable."

Le jeune Nathan continuait de gémir et d'appeler sa sœur en vain. L'infirmière ne savait que faire pour aider le jeune homme amputé de sa sœur; perturbée elle laissa tomber le dossier sur le lit et sortit précipitamment de la chambre. Elle partit chercher un spécialiste au service de psychiatrie de l'hôpital. Laissé seul, le garçon pleurait jusqu'à ce qu'il aperçoive l'objet posé sur ses draps. Il parcourut d'un trait son dossier médical et sentit son monde s'écrouler sous le choc de ces informations. Il hurla une dernière fois le prénom de sa tendre sœur avant d'arracher le pansement qui masquait son vide intérieur. Nathan défit les points de suture avec fureur puis enfonça ses doigts dans son thorax. La douleur de la perte lui faisait oublier la douleur physique de sa recherche manuelle. Attrapant son cœur, il l'enserra entre ses doigts crispés, jusqu'à ce que celui-ci ne cède sous la pression et cesse son battement désormais inutile...........


Dernière édition par Perséphone le Sam 6 Fév - 19:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les contes macabres de Perséphone   Les contes macabres de Perséphone EmptyMer 3 Fév - 17:16

Euh... elle est trop triste ton histoire ! Les contes macabres de Perséphone Icon_cry
Et effrayante ! Il y a asans doute des améliorations à faire au niveau du style, mais l'idée est vraiment originale !
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